lundi 29 avril 2013

Une journée avec les éléphants (roman inside!)

Je le savais avant de venir en Thailande, et j'en avais même parlé à mademoiselle ainsi: quand nous serions ici, nous irions voir les éléphants.
C'est comme si un touriste venu de l'étranger allait à Paris sans voir la Tour Eiffel, c'est inconcevable!

Pour moi qui adore les animaux, je rêvais de ce contact privilégié avec les mastodontes qu'on n'aperçoit normalement que de loin dans les zoos. Et comme la date fatidique de mon départ de Chiang Mai approche, la semaine dernière, j'ai réservé. Je voulais faire une demi journée parce que je voulais tout d'abord être rentrée pour la sieste et ne pas imposer une trop grosse journée à mademoiselle. Malheureusement, pas de réservation possible à la matinée car pas assez de demandes, par contre, on a eu une réduction sur le prix de la journée. Qu'à cela ne tienne, Ernestine est capable de faire parfois des journées sans sieste, je réserve donc pour le lendemain.

Vendredi arrive, on avait rendez vous entre 8h30 et 9h. Nous sommes allées attendre à l’hôtel d'en face car notre maison est presque introuvable pour qui ne connait pas. Un peu après 9h, le bus arrive: un petit bus d'environ 12 à 15 places, très confortable, climatisé, avec des petits rideaux bleus aux fenêtres. On passe encore prendre deux couples, et c'est parti, direction la campagne. En regardant le paysage par la fenêtre, j'ai un peu le même ressenti qu'en allant visiter Doi Suthep: Il y a beau avoir des arbres verts, j'ai malgré tout une impression de sécheresse qui me frappe. Le sol est recouvert d'herbes desséchées, de feuilles mortes. Je n'ai pas cette impression de luxuriance à laquelle je m'attendais en venant dans un pays tropical. Je comprend pourquoi les feux de broussaille et de forêt sont communs.

Le groupe est cosmopolite; en plus d'Ern et moi, il y a deux françaises, mais il y a aussi un californien, un anglais, un couple de chinois qui vit à tokyo et un couple d'autrichiens. Nous avons de la chance, la veille, ils étaient une vingtaine, là nous restons à taille humaine.

Après une heure de route, nous voici arrivés chez Woody. Le cadre est paradisiaque, avec les collines autour de nous, et au fond de la vallée, une rivière qui serpente, un bassin pour les éléphants, la nature tout autour...
Le bassin de nage, le paysage.

Woody nous explique que le site est géré par sa famille et lui, vous pouvez allez voir son site.
Il nous raconte son parcours, c'est un ancien boxeur de boxe thai, qui après 15 ans de compétitions s'est installé comme fermier (il a aussi, entre autres, des terrains et des vaches), et ils ont petit à petit monté l'installation avec les éléphants. Il nous parle aussi de la relation qu'il entretient avec les animaux, de l'autorité qu'il faut exercer, toujours juste. Il nous prévient: si vous brutalisez un éléphant sans raison, il vous le rendra aussi sans raison. Sur le coup, je trouve ça simplement logique: les espèces de pics à glace dont on pose la pointe sur le crane de l'animal pour lui signaler des ordres, même s'ils ne sont pas tranchants, sont quand même assez pointus. C'est plus tard que je réaliserai vraiment le bien fondé de sa mise en garde, en voyant la taille des éléphants, leur force, et leur caractère têtu. Je n'irai pas les embêter pour m'amuser! Il nous explique que les éléphants ont tout le temps faim, ils mangent environ 21 heures sur 24. Il a besoin de 4000 baths par jour pour nourrir ses douze éléphants, ce qui est énorme si on considère que le salaire moyen d'un thai se situe autour de 7000 baths le mois! On comprend mieux le prix de cette journée, qui, si elle n'est pas énorme en euros, reste chère comparée au prix de la vie ici: 2400 baths la journée par personne, transport et nourriture inclus.

Après cette présentation, il nous dit qu'il est temps d'apprendre les ordres de base pour diriger un éléphant. Il nous distribue des petits papiers, et nous dicte alors une dizaine d'ordre : lève la patte, plus haut, stop, avance, recule, tourne à droite, à gauche, doucement, ouvre la bouche. Il nous donne dix minutes pour les apprendre, puis il revient avec nos "costumes" pour aller s'occuper des éléphants. Je suis bien contente d'être plutôt bonne en anglais, car tout ici se raconte dans la langue de Shakespeare. Nous nous changeons, et c'est parti pour le premier contact.
En tenue, prêtes!

Nous descendons une petite pente et arrivons à un hangar ou se trouve six grands éléphants dont deux femelles avec leurs petits. C'est l'heure de les toucher pour la première fois, de les approcher vraiment. Nous allons leur donner à manger des bananes. Ernestine et moi en attrapons donc, comme les autres, et c'est parti. Nous pouvons tous constater que les éléphants comprennent très bien l'ordre qui leur demande d'ouvrir la bouche. La leur est toute pointue, on voit bien les petites défenses de chaque côté, leur grosse langue, et au fond les dents  pour mastiquer, grosses d'environ 10 cm de long sur 20 de large -ce ne sont probablement pas les vraies mesures, je donne l'impression que ça m'a laissé. Plus tard, je les verrai même casser des troncs de palmier entre leurs mâchoires, je suis impressionnée par leur force.
Photo de groupe, où sommes nous...?


Après avoir donné à un gros éléphant, mademoiselle n'est tout de même pas rassurée. Nous allons donc voir un petit éléphanteau, il a un an et demi et déjà une taille respectable pour son âge. Mais Ernestine est moins impressionnée, elle redonne des bananes. Surtout que le petit attrape juste avec le bout de sa trompe et les met lui même dans sa bouche. Je trouve ça juste trop mignon.

Qu'est ce qu'il aime les bananes cet éléphanteau!
Bisous d'éléphants et contorsions
Il est temps ensuite de mettre en pratique les premiers ordres pour faire se déplacer un éléphant. Woody monte dessus, nous explique et nous montre les gestes à effectuer en simultané avec les ordres oraux. Puis, c'est à chacun de nous de monter sur les éléphants, et de tester...Il faut utiliser leur patte qu'ils soulèvent un peu pour se hisser sur le cou. Eh bien, un éléphant, même un petit d'Asie, c'est haut! Ernestine reste assise bien sagement par terre quand c'est mon tour et me regarde faire, en jouant parfois avec le sable par terre. Je suis contente, elle a vite adopté le groupe et le photographe, et elle aime me regarder tout là haut. J'ai vraiment de la chance, elle a un caractère génial.

Ça bouge comme prévu!
Nous faisons ensuite une pause. Woody nous montre que les éléphants peuvent aussi faire des tours: il leur donne un harmonica et un instrument à percussion, mais au bout de dix secondes, il arrête: il nous raconte que certains utilisent un peu les éléphants comme des bêtes de cirque ici, qu'on les utilise même parfois jusqu'à 6 ou 7 heures par jour en leur mettant des gros harnachements pour transporter des clients. Nous comprenons clairement son point de vue: il désapprouve. Je suis plutôt d'accord avec lui, je suis d'ailleurs de moins en moins à l'aise avec les animaux utilisés en cirque, en particulier les animaux sauvages.

Très attentive
La pause est surtout destinée aux éléphants, qui peuvent continuer de manger sans rien faire d'autre. Puis nous apprenons les derniers ordres, nous remontons dessus chacun notre tour, et c'est enfin l'heure de manger.
Nous revoilà en haut, tout est déjà prêt, le couvert es mis et les plats sont disposés sur la table. C'est simple mais délicieux: du riz, des légumes en sauce, des omelettes aux champignons, et de l'ananas pour le dessert. 
Une pause pipi pour tout le monde, y compris mademoiselle, qui décidément est plus propre de jour en jour, et c'est parti pour la balade. Pas de couches, même si c'est pour tout l'après midi, car on va se baigner!

Ernestine et moi montons sur l'éléphant de Woody à l'arrière. Je ne le dirigerais pas puisque je tiendrais mademoiselle, mais je ne suis pas frustrée du tout. Je me sens bien à profiter du paysage. Passé le premier moment d'appréhension, elle s'installe entre mes jambes sur l'éléphant et nous y allons.

Regarde, on nous prend en photo!
Mes camarades de jeu sont deux par éléphants, et quand je vois combien ces grosses bêtes sont têtues, je suis bien contente de ne pas devoir râler pour les diriger! Nous passons dans des petits chemins, chaque éléphant a son mahout qui marche près de lui au cas où. Les chemins, en plus d'être étroits, sont énormément pentus par endroits. C'est impressionnant, nous glissons sur le dos, je dois me retenir avec toute la force de mes jambes et de mes bras, tenir Ernestine, ne pas l'écraser en glissant... mais mademoiselle ne dit rien. Si, elle dit: "monter la montagne", plusieurs fois même.

Nous faisons une pause pour les éléphants. C'est là que je les vois manger des morceaux énormes. Ils mettent des branches de la taille des bras d'Ernestine par brassées entières dans leurs bouches et dans un craquement les cassent en deux et les enfournent dans leur bouche. Nous buvons un coup. Je vois les éléphants s'égailler sur les coteaux, entre les arbres et les plantes. Je les vois comme des bêtes de montagne; elles montent et descendent des pentes extrêmement escarpées avec une aisance naturelle tout à fait remarquable. 

Soif!
Fin de la pause. Nous remontons sur nos mastodontes, nous continuons d'avancer. Les éléphants pour se rafraichir s'aspergent de salive. C'est phénoménal: ils mettent leur trompe dans leur bouche, on entend un bruit de baignoire qui se vide, un glougloutage monumental, et soudain, c'est l'averse! Mais il fait si chaud que ce n'est pas si désagréable. Nous arrivons à une petite rivière, nous longeons son cours. Les bêtes s'aspergent de nouveau, mais plus vigoureusement, de l'eau de la rivière... et de la boue qui va avec. Nous sommes trempées Ernestine et moi, il semble que notre éléphant ait été particulièrement vigoureux sur son trempage par rapport à certains autres. Nous avons de la boue partout, jusque dans les cheveux. 

Balade dans le lit de la rivière
Nous arrivons heureusement à l'endroit où l'on baigne les éléphant, où la rivière s'élargit un peu. Nous pouvons enfin nous rincer de toute cette terre. Frotter les éléphants. Regarder les autres les laver, et s'asperger d'eau en utilisant la trompe comme un jet d'eau. C'est vraiment rigolo. 
Et on frotte!
Dans l'eau
Nous allons ensuite nager avec eux. Tous sur nos éléphants, avec les mahouts, nous allons dans le bassin aperçu au début depuis la maison en hauteur. Au bout de quelques pas, les éléphants s'immergent complètement! Je dois tenir Mademoiselle à bouts de bras pour qu'elle ne boive pas la tasse, tout en me tenant moi même pour ne pas glisser, en faisant attention à mes pieds pour ne pas me les faire écraser par les autres éléphants... Je pense transmettre mon stress à Ernestine, qui n'apprécie pas du tout la situation. Et si les autres s'amusent comme des petits fous quand les éléphants plongent, je demande à Woody de nous ramener vite.

On plonge!
La balancoire en trompes d'éléphants
Une fois à terre, tout va mieux. Comme dit Ernestine, nous faisons même de la balancoire sur les trompes des éléphants. 
Nous n'avons plus que des merveilleux souvenirs. Le visage d'Ernestine s'illumine quand elle regarde les photos désormais, et elle raconte spontanément cette histoire. Elle a beau être petite, je suis contente de lui avoir fait ressentir toutes ces émotions, qu'elle continuera de retrouver bien plus tard sur les images. 
Comme elle l'a dit elle même à la fin de la journée: "monter éléphants, les gens, monsieur, Ernestine et maman".

vendredi 26 avril 2013

Dehors!

Moustique gorgé de sang, par James Gathany   


 Ici en Thailande, on a la chaleur, le soleil... et les moustiques.  

Et si nous avons bien fait nos vaccins recommandés mais non obligatoires contre la fièvre typhoide et l'hépatite A, nous sommes bien démunies face à la dengue.

La dengue, cette maladie qu'on appelle aussi "grippe tropicale", et qui vous scotche complètement. Selon wikipédia, un vaccin est actuellement en test très avancé. S'il sort avant que vous veniez en Thailande, je ne peux que vous conseiller de le faire! Plus d'informations .

La dengue, qu'Eléonore, notre chère colocataire, a attrapé voilà il y a deux semaines. Après avoir passé une première semaine éprouvante, très fatiguée, sans faim, des douleurs partout, elle s'est décidée un matin à aller à l'hopital. Elle revient avec le verdict: la dengue, plein de médicaments à prendre bien costauds, et le médecin qui lui dit qu'il veut la voir tous les jours à l'hopital pour la suivre. Manque de bol, il ne croyait pas si bien dire: l'après midi même, elle y retournait en urgence en tuktuk. C'était il y a une semaine, elle n'est toujours pas ressortie de l'hopital et ne peut toujours pas se lever de son lit.
On a quand même de la chance, parce qu'il faut dire qu'elle ne se fait quasiment jamais piquer, tandis que de mon côté j'ai des jambes à effet dalmatien à cause des piqures.

 


Bref, ce matin, j'étais en train de m'occuper d'Ernestine (heureusement, pour une fois, je ne trainais pas en petite culotte mais je m'étais habillée tôt), quand Odd débarque à la maison, accompagné de plusieurs hommes. Odd est le copain d'Eléonore, il est thai, et l’hôpital lui a même trouvé un lit pour qu'il puisse être auprès de sa dulcinée h24. Ils venaient de la part de l'hopital. Ils nous ont apporté une petite bouteille de crème antimoustique, une grosse de pschitt, et surtout, une machine énorme avec eux.

Nous avions donc quelques minutes pour quitter la maison, ils allait fumiger partout. C'est que le cas d'Eleonore doit être bien costaud pour qu'ils fassent ça! 
Nous sommes allées dans le café d'en face dont la propriétaire est très sympa (c'est là où il y a le piano en libre service), prendre un jus de fruit ananas-pomme et un gâteau à la banane. On nous avait dit qu'ils en avait pour vingt minutes, j'ai préféré attendre une bonne heure avant de revenir à la maison, pour ne pas trop respirer de fumées toxiques.

Bilan 1: Je continue ma vigilance ultra attentive antimoustique.
Bilan 2: Les hôpitaux thailandais ne semblent pas avoir volé leur réputation d'efficacité.
Bilan 3: En passant le balais, je croise deux moustiques, qui quelques secondes plus tard se tortillaient au sol dans une danse d'agonie assez réjouissante pour mes yeux. Le produit a l'air efficace.


PS: Vous êtes priés de ne pas nous inonder de messages catastrophistes. Comme dit un vieux proverbe, la peur n'évite pas le danger (mais les produits antimoustiques, si.)

Stop à la procrastination

Il faut le dire, je préfère ces derniers temps profiter de la sieste de mademoiselle pour dormir moi-même au lieu de vous concocter des articles aux petits oignons.
J'ai sous le coude des photos d'une balade au lac, à doi suthep, de la muraille, du parc... qui attendent bien sagement que je les partage.

Aujourd'hui, nous avons fait si fort avec l'activité que je me rebooste pour ce soir vous mettre ce tout petit article en attendant la suite. Nous sommes allées, Mademoiselle et moi, faire une journée avec les éléphants. Je suis vraiment ravie de ces moments, tout a été parfait. Comme je n'avais pas pris mon appareil car j'avais peur de l'eau dessus - et j'ai bien fait, parce que les éléphants s'amusent aussi à se projeter des litres de salive sur le dos pour se rafraichir avec leur trompe - il faudra attendre que le photographe uploade les photos sur internet.

Du coup, puisque vous salivez déjà à l'idée de toutes ces informations potentielles à venir, je voulais vous faire partager mon avis sur un plat thai que j'ai testé: les saucisses thai.

Ces saucisses sont un des rares mets thai qu'on dit pas épicé, et qui le sont vraiment peu. Mademoiselle n'a pas pu les manger mais je soupçonne aussi que ça venait de leur consistance.

L'intérieur de la saucisse est un mélange d'une infime quantité de farce, peut être de viande, et de ce que j'imagine être du riz. Ca n'est pas mauvais mais ça ressemble un peu à un intermédiaire entre du riz et du pain parfumé. Et surtout, c'est sec. Manger une saucisse thai avec du riz était une mauvaise idée, ça donne envie de sauce, de légumes....

Voilà pour aujourd'hui! Bon appétit à vous!

samedi 20 avril 2013

Songkran, une fête mortelle!

Le temps passe si vite... Songkran est fini depuis presque une semaine, et je n'avais toujours pas fini de peaufiner cet article. Le voilà enfin!

Un peu de culture

Ce site nous explique que le nouvel an thailandais, Songkran, est fêté entre le 13 et le 15 avril. Il faut savoir qu'ici, les années sont comptées depuis la mort du bouddha, ou parinirvana. C'est donc l'année 545 avant J.C. qui compte pour l'année zéro. 
Ce site, quant à lui, raconte que Songkran représente le passage du Soleil du signe du bélier à celui du taureau en zodiaque occidental, mais les thais utilisent un zodiaque sidéral lié aux animaux pour représenter les années.

Ce qu'il se passe à Songkran

A cette occasion, tous les thais boivent beaucoup, et le pays entier se transforme en terrain de jeux pour les plus grandes batailles d'eau jamais vues.
Tout le monde est équipé, touristes comme autochtones. Gros pistolets à eau, pochettes plastiques transparentes autour du cou pour protéger papiers et téléphones portables.
Dans la rue, tout le monde est trempé, du matin jusqu'à la tombée du jour.
Le long des douves de Chiang Mai, c'est la folie. Les pick ups sont remplis de gens avec des bidons d'eau, et munis de seaux ils arrosent les passants. Certains sont remplis avec de gros glaçons géants, et ceux qui sont dans le pick up arrosent allègrement avec l'eau qui fond de ce glaçon au fur et à mesure... autant dire que le choc thermique dans ce pays ou il fait en ce moment minimum 35 degrés est violent.
Du trottoir, on arrose la foule à coup de tuyaux d'arrosages et de seaux d'eau. Les song tao et autres pick ups peuvent devenir des vraies piscines si vous êtes dedans au moment où il a le malheur de ralentir un peu à proximité des piétons armés..
Avec Mademoiselle, nous ne sommes pas allées dans les endroits les plus humides.

J'ai quand même pris quelques photos, de loin, et pas près des douves.



La ville a installé par endroit, branchés sur les bouches à incendies, des robinets pour que les passants puissent se ravitailler en eau.











Les gros fusils à eau sont l'arme de prédilection des touristes aussi bien que des thais.











Certains utilisent plutôt des réservoirs/sacs à dos avec un embout à pression.











Bien entendu, tout le monde vise tout le monde, et on protège ses papiers pour se promener.













La technique du seau, qu'on garde toujours attaché au bout d'une ficelle pour ne pas le perdre, est aussi très prisée.















Depuis les trottoirs, familles et amis sont armés pour arroser copieusement piétons et véhicules.




Place des trois rois, on dresse un autel provisoire pour un bouddha doré, on mets des cahutes pour s'asseoir à l'ombre et un groupe de musique chante des chants traditionnels le premier jour de Songkran.















Les décorations foisonnent dans les rues...



































 et certains tuk tuk se parent de fleurs.








Mais au final...

Selon le quotidien The Nation, les morts durant cette fête ce sont élevées à 218 contre 210 l'an dernier, 2020 blessés contre 2288 en 2012, cela au cours de 1897 accidents, contre 2134 il y a un an.
Les forces de polices sont vigilantes, et il y a partout des grandes affiches disant qu'il ne faut pas boire autour des douves pour éviter les noyades car de nombreuses personnes s'y jetent - les douves sont d'ailleurs nettoyées exprès pour cela avant la fête.
La plus grande cause d'accident est la conduite en état d'ivresse, car nombreux sont ceux qui ne portent pas de casques.
Selon cet article, la moitié des morts est celle de travailleurs sur le bord de la route.
Heureusement que 68970 agents de polices ont contrôlé 2339 points, arrêté 719010 véhicules, inculpé 123770 enfreintes au code de la route, dont 37420 qui ne portaient pas de casque et 34,936 qui ne pouvaient pas présenter de permis de conduire. Il faut dire qu'en temps normal, les policiers ne courent pas les rues, et nombreux sont ceux dans l'un et/ou l'autre cas.


Bref, humide, vraiment atypique, mais  dangereux, si vous fréquentez les routes le soir!

dimanche 14 avril 2013

Hibou contest, le résultat

Très cher tous,

Merci d'avoir participé à ce mini concours.
Ce superbe hibou était donc... un porte clef. Félicitations à Anaïs qui remporte l'objet suscité.

Et comme une image est plus parlante que mille mots, je vous le montre à côté de mon éléphant.


Quand la ficelle est tendue vers le haut, la clef est cachée, et surtout elle n'ira pas cogner votre portable ou autres objets fragiles. Il n'y a qu'à tirer l'intérieur pour la voir apparaître, et la ficelle coulisse!
Malin en plus d'être mignon, que demander de plus? 
Je trouve quand même que ce hibou est bien plus beau que mon éléphant. Je pourrais peut être faire semblant de le perdre et offrir l'éléphant à la place pour garder le hibou...
héhéhé...





vendredi 12 avril 2013

Les transports à Chiang Mai

Ici, se déplacer d'un point à un autre n'est pas si facile. Pas de ligne prédéfinie de bus ou de métro, pas d'arrêts de taxis visibles, pas de tarifs homogènes.

On m'avait dit que les gens roulaient comme des fous dans les rues et de manière complètement anarchique.
C'est faux. C'est vrai, on roule à gauche. C'est vrai, il n'y a pas vraiment de passages piétons : même si j'en ai  vus quelques uns peints sur la chaussées, ils disparaissaient sous la couche noire de saleté et de pollution, et de toute façon personne ne les empruntait.
Par contre, ici, les gens roulent très lentement. Maximum 50, sur la grosse route des douves qui fait le tour de la vieille ville; dans les ruelles, souvent au pas. Et si l'on doit faire attention pour traverser, souvent, ils s'arrêtent pour nous laisser passer. Ma formation de parisienne quand j'étais jeune doit beaucoup aider pour ne pas avoir peur de traverser aussi :)

Pour se déplacer avec mademoiselle donc, il y a le choix entre : a pieds, et un moyen de transport roulant.

Les Song Tao

Commençons par les transports en communs : les Song Tao. Pour Ernestine, je les appelle les "taxis-bus", je trouve que ça les représente bien. Ce sont des espèces de pick up reconvertis. Vous en trouvez de plusieurs couleurs. Chaque couleur représente une destination. Pour arrêter un song tao, il faut mettre son bras vers le bas et faire un léger mouvement de main pour qu'il s'arrête. Lever le bras avec un grand geste ne vous servira à rien! Vous dites au conducteur votre destination et votre prix (ou alors, vous demandez combien). S'il est d'accord, vous montez à l'arrière et vous paierez en arrivant. S'il n'est pas d'accord, il repart sans vous donner d'explication, en secouant la tête et en marmonnant en thai (est-ce le prix trop bas? est-ce qu'il ne va pas par là? est-ce qu'il fait semblant de ne pas avoir compris? Mystère. Plusieurs fois des song tao ont refusé de nous prendre et je me suis vraiment sentie perplexe et un peu vexée, maintenant, je suis habituée.



 Les rouges, tout d'abord, roulent dans Chiang Mai et les environs proches: Doi Suthep - un temple célèbre, Tiger Kingdom - où on peut caresser des tigres...















Vous voyez l'arrière de ce song tao jaune, qui va je ne sais où: pas de porte, juste des banquettes de chaque côté sans ceintures.

 On voit rarement des bleus à Chiang Mai, ils vont vraiment très loin.




 Pour les bordeaux, je vois écrit la destination sur le pare brise, mais j'ignore où c'est, probablement loin également.






Je crois qu'il existe aussi des song tao verts mais je n'en ai jamais vus.







Ce taxi qui n'est pas un song tao est très mystérieux pour moi car personne ne m'en a parlé, j'ignore donc quel genre de courses il fait, j'en ai d'ailleurs vu deux d'un coup le jour où je faisais mes photos, mais sinon il ne me semble pas en avoir remarqué avant.
Probablement s'agit-il d'un taxi spécial pour les "farangs" (comprenez "étrangers blancs"), qui tourne surtout à des endroits très touristiques ou stratégiques comme l'aéroport. Mais c'est une supposition.






Les deux (ou trois) roues

Ici, les vélos sont très nombreux, mais ce sont les scooters les rois de la route. Si les scooters basiques sont légions, l'amélioration, voire le tunning de scooter ou de moto est érigé en sport national. Partout, on voit des magasins de ce type :


Et c'est souvent au détour d'un ruelle qu'on peut entendre le bruit d'un fer à souder ou d'une machine à découper la ferraille.
Et on transforme les machines, on en fait...




des sortes de side-car...














pour transporter de la nourriture (vers un marché proche, peut être)














pour transporter sa famille ou ses amis (avec le petit auvent, beaucoup plus confortable)
















Des tuks tuks, la meilleure transformation de scooters à mon sens, l'autre transport emblématique de la région, qui fait office de taxi. Les prix sont environs deux fois plus chers que ceux des song tao mais ils connaissent mieux la ville.








Quoi qu'il en soit, pour faire des balades en famille, ici, rien de mieux que le scooter.




Si les enfants sont transportés en moto ou scooter avec les adultes, il sont souvent casqués malgré tout, et la vitesse générale ne me fait pas vraiment craindre pour eux.












Et si vous vous inquiétez de votre empreinte carbone et de la pollution générale du coin (très élevée par ailleurs), vous pouvez toujours essayer ça :)
mais c'est plutôt rare!





Bon, on va où demain?

jeudi 11 avril 2013

Miam!

Ma dernière lubie. Des beignets de petites bananes.
Autant je n'aime pas trop les bananes d'habitude, autant là, j'en mange par dizaines (ou presque!).
A 10 baths les 7 beignets (soit 0.26 euros), ce serait dommage de se priver de toutes ces vitamines. La graisse est complètement sans importance.

C'est TROP BON!

mercredi 10 avril 2013

Entrons dans Sompet Market!

Sompet Market est un tout petit marché de quartier. Si les produits sont typiquement thai, il est tout de même assez touristique pour que la plupart des commerçants sachent dire les prix en euros en anglais, et quelques uns même peuvent nous faire la conversation. Je ne suis pas sûre que ce soit le cas dans les marchés français, même en zone touristique!
Petite visite guidée des étals.






Les allées sont très étroites, tout est en béton par terre, et les stands parfois bringuebalants.












On peut voir avec ce bidouillage de photo panoramique, l'ensemble des étals lorsque l'on se met sur un côté du marché.



Des fruits et légumes...


Si, vu de loin, tout pourrait paraître familier













Quand on s'approche un peu, on voit des sortes de mini concombres boursouflés,










des fruits violets, durs










des sortes de nouilles plates à côtés de légumes inconnus baignant dans leur jus







des mangues, peut-être, mais d'une couleur inhabituelle













 des légumes très mignons qui me font penser à des radis violets et allongés, qui côtoient de bizarres choses vertes










des fruits du dragons, dont l'enveloppe rose très fine entoure une chair blanche, tendre, avec de mini pépins noirs répartis dans toute la surface












de gros durians à l'allure inquiétante que je n'ai pas osé goûter vue leur réputation d'odeur pestilentielle








de mignons fruits qui ressemblent à des jouets, roses et plein de sortes de piquants mous et verts, attirent mademoiselle
leurs voisins à la forme de poire mais brillants comme des pommes m'interpellent aussi.





Des choses protéinées...


des stands avec des oeufs durs; je n'ai pas vu d'oeufs frais ici. Mais? Des oeufs roses? Qu'est-ce donc?




des poissons séchés ou fumés, plus épicés qu'il n'y parait, se trouvent à côtés d'aliments indéfinissables aux couleurs flashy et à l'allure molle.





des palets de la forme d'un steack haché, que je pense être du tofu après une longue séance d'introspection









un stand de brochettes, le régal pour mademoiselle, dont je n'avais même pas remarqué la statue en tortue avant de faire la photo tellement il est rare de prendre du recul








deux stands de viande crue, où, pour éloigner les mouches, tournoient des bandes de plastique au bout de bras en fer, inlassablement, mais qui ne m'inspirent toujours pas confiance









des produits sous vide. Si je reconnais quelques saucisses, le reste est bien mystérieux

Des condiments, etc. 

des plats tout faits, évidemment, extrêmement épicés, pas du tout "may pet". C'est fou ce qu'ils adorent les trucs à base de piment...
une boutique d'épice dont les deux étals feraient (feront?) pâlir d'envie tous les amateurs de plats asiatique en France et qui ne trouvent jamais rien près de chez eux, ou alors si cher...
des rayonnages entiers de produits séchés, fruits sec, patates, papayes, petits pois séchés, etc

un stand de condiments dont les étiquettes en thai n'aident pas à imaginer le goût...








Et voilà! Nous avons fait le tour ensemble, à peu près. J'ai juste oublié les stands de jus de fruits frais...Ca doit être parce que j'ai préféré m'y arrêter pour commander un jus fraise/pastèque...

Alors, ça vous fait envie?