Petite rétrospective de notre trajet de bus géant, pour traverser presque toute la Thailande de haut en bas.
06 mai, c'est le jour de prendre le bus. Ya doit venir nous chercher à 15h, le bus part à 16h.Je finis les derniers préparatifs pendant qu'Ernestine dort. Quelques minutes avant de partir, je la réveille.
06 mai, c'est le jour de prendre le bus. Ya doit venir nous chercher à 15h, le bus part à 16h.Je finis les derniers préparatifs pendant qu'Ernestine dort. Quelques minutes avant de partir, je la réveille.
15h05, toujours personne... Je prends
les sacs, je me dit qu'on va aller attendre au bout de l'allée.
Odd arrive. Il me dit que ce n'est pas
Ya qui viendra mais un ami à lui.Je pensais dire au revoir à Ya,
tant pis. Il m'explique aussi qu'Eleo n'est pas là, qu'elle a changé
d'horaires de cours. Elle m'avait parlé de cette éventualité
puisqu'elle avait loupé un certain nombre de cours avec sa dengue,
tant pis.
Le temps passe, Odd rappelle plusieurs
fois, mais la personne qui doit venir n'est toujours pas là. Je
commence à stresser. A 25, je dis que nous partons quand meme. Nous
prenons un tuk tuk. Ce qui n'est pas de chance, c'est qu'il s'est mis
à pleuvoir depuis que nous attendons, et ça ne se calme pas. Je
vais être un peu mouillée dans le tuktuk, ce n'est pas grave. Le
plus important pour nous est d'être à l'heure. Odd nous dit au
revoir et explique au tuk tuk qu'on est en retard et que le bus part
à 16h. Nous voilà parti. Le chauffeur fait tout ce qu'il peut pour
être dans les files qui avancent bien, il roule plus vite que
d'habitude.Nous y voilà, terminal 3 ! Le chauffeur descend pour
nous demander où nous devons aller pour nous déposer exactement au
bon endroit. Il a été super, il mérite les 150 baths qu'il nous
demande.Je suis tellement contente d'être à l'heure !
Finalement, le bus qu'on nous annonce
avec 20 minutes de retard en aura presque une heure. Il pleut
toujours, mais c'est plutôt bien, ça nous évite d'attendre dans
une chaleur étouffante.
Voilà notre bus. Je constate que
chaque bus a un chauffeur et une hôtesse. Nous montons dedans, les
sièges sont grands. Il y a des petits écrans en face de nous au cas
où nous voudrions regarder un film ou écouter de la musique. Si la
majorité des choses proposées sont en thai, il y a quand même
quelques films en anglais, que je n'aurais d'ailleurs même pas le
temps de regarder.
Bien installée dans le bus |
Il est presque 17h, nous partons pour
22 heures de route. L’hôtesse nous distribue à chacun une
bouteille d'eau avec une étiquette de la compagnie du bus, je trouve
le concept marketing bien joué. Quelques minutes après, des
gateaux. Le trajet s'annonce bien. La climatisation est violente :
un petit écran donne alternativement l'heure et la température.
Celle ci est maintenue environ vers 16-17 degrés. Je suis bien
contente d'avoir pensé à prendre nos pulls avant de monter dans le
bus !
Vers 19 heures, je commence à avoir
très faim. Je n'ai aucune idée de quand nous mangerons. Je décide
de donner les gâteaux à Ernestine. Je ne veux pas qu'elle ait faim,
et je ne veux pas prendre le risque qu'elle ait mal au cœur. Elle
mange avec plaisir, j'ai l'estomac dans les talons. Pourtant, moins
d'une demi heure plus tard, on nous distribue des coupons pour le
repas. Chouette ! Nous allons descendre nous dégourdir les
jambes ! Vers 20h, nous sommes arrivées à ce qui fait office
de restaurant d'autoroute. Nous n'avons que 20 minutes ! Nous
descendons, je suis bien curieuse de voir ce qu'on va nous servir.
Arrivées dans le restaurant, nous devons choisir un plat à un petit
buffet. Tout est épicé, sauf du riz nature, des œufs frits, et des
légumes qui semblent attirer les mouches... Nous nous asseyons. Le
temps file à une vitesse impressionnante. Ernestine rechigne un peu
à manger, et je dois me forcer pour avaler quelques bouchées :
je n'aime pas. Normalement, il faut au moins 40 minutes rien que pour
faire manger Ernestine, j'en ai deux fois moins, il faut que je mange
aussi, et que nous passions aux toilettes... Je suis stressée. Je ne
veux surtout pas retourner dans les toilettes du bus : elles
sont situées à l'arrière du bus, dans une zone non climatisée.
Non seulement ça bouge énormément, mais il y fait une température d'enfer. En
plus, elles fonctionnent mal. Quand on s'asseoit dessus, elles
s'ouvrent automatiquement au bout de quelques instants, ce qui fait
jaillir une vague humide et bouillante du fond des tuyaux sur notre
derrière : autant dire que ça n'aide pas bcp mademoiselle. Et
que j'y ai terriblement envie de vomir en moins d'une minute.
La pause est déjà finie, nous
remontons dans le bus, et nous arrivons à nous endormir assez
rapidement. Vers 23h30, malheureusement, le bus s'arrête pour
prendre de l'essence, et l'arrêt nous réveille. Ernestine ne se
rendormira que vers 4 heures du matin, pleine d'énergie, elle va
chantonner et gesticuler jusque là. Il faudra qu'elle vienne sur mes
genoux pour se calmer.
Après quelques heures de sommeil, nous
nous réveillons, pas si fatiguées. Vers 8h20, on nous distribue des
coupons pour le petit déjeuner. Nous sommes ensuite déposés dans
une autre aire d'autoroute avec restaurant et petites échoppes. On
nous dirige vers ce qui s'appelle le « salon VIP », qui
est une grande salle de restaurant climatisée. Nous devons nous
asseoir à des tables rondes avec plateau tournant au centre sur
lequel sont présentés divers plats de légumes et de viande. On
nous sert d'office une assiette de riz pour aller avec ça, il y a
aussi de la soupe. Ernestine va maintes fois employer l'expression
« j'aime pas ». Moi non plus, je n'aime pas. Cette fois,
je ne prolonge pas les souffrances. Au bout de quelques minutes, je
préfère que nous sortions, profiter des derniers instants pour
aller aux toilettes tranquillement. Nous mangerons un ou deux gâteaux
si besoin dans le bus.
A certains gros croisements en Thailande, il y a des comptes à rebours pour les feux rouges et verts. |
A 11h30, nouvel arrêt. Cette fois, si
nous voulons manger, c'est à nos frais. Je trouve des yaourts que
nous mangeons avec plaisir. Heureusement qu'il fait chaud, nous
n'avons pas trop faim.
Vers 13h, l'hôtesse nous annonce que
nous serons à Krabi dans une demi heure. Ernestine, qui demande
depuis environ deux heures à arriver, sera bientôt exaucée. Je me
demande si nous n'avons pas changé d'hôtesse, mais je n'arrive pas
à en être sure. En voyant notre billet, elle nous propose de nous
déposer à l'arrêt suivant qui nous rapproche, j'accepte
évidemment. Je n'ai pas eu de nouvelles de la guest house que j'ai
réservée, je ne sais donc pas s'ils seront là à l'arrivée.
Nous y voilà ! On nous fait
descendre... devant une station service au milieu de nulle part. Je
suis perplexe. Heureusement, il y a une dame qui vient aussi de
Chiang Mai voir sa fille à Krabi, qui doit attendre le bus et se
propose de nous aider. C'est parfait. Elle sait ce qu'elle fait, je
vais donc la suivre avec confiance, et nous nous installons sur un
petit bout de pelouse en attendant le bus qui doit nous déposer à
la ville.
Elle offre de la mangue verte à Ernestine qui engouffre tout avec bonheur et en redemande. Elle parle un tout petit peu anglais, mais c'est suffisant pour nous comprendre. Elle est très gentille et je suis bien contente de l'avoir trouvée. Surtout quand elle se lève d'un coup en appelant le bus... que je n'ai pas vu du tout. Il s'avère ensuite qu'il s'agit d'un pick up tout ce qu'il y a de plus banal. Je n'aurais jamais deviné que cela fasse bus, ou taxi, peu importe. Nous mettons les bagages derrière, je suis peu inquiète de voir les sacs à l'air libre et les imagine s'envolant sur la route. Nous nous serrons à l'arrière. Je demande à quelle distance nous sommes de Krabi, je comprends 14 kilomètres. Mais ça devait être au moins 40, nous mettons une bonne heure pour y arriver...La dame qui nous a vendu les billets n'avait pas précisé cela ! Il se met à pleuvoir, nous nous arrêtons en urgence pour mettre les sacs à dos avec nous: je n'ai pas envie de mouiller l'ordinateur! Dans Krabi, il faut demander deux fois avant de trouver la guest house. La dame qui nous a pris sous son aile et le chauffeur sont supers. D'ailleurs, elle refuse que je paye quoi que ce soit : je pense que j'ai fait une économie d'au moins 500 à 1000 baths, comparativement à si j'avais pris un taxi toute seule.
Elle offre de la mangue verte à Ernestine qui engouffre tout avec bonheur et en redemande. Elle parle un tout petit peu anglais, mais c'est suffisant pour nous comprendre. Elle est très gentille et je suis bien contente de l'avoir trouvée. Surtout quand elle se lève d'un coup en appelant le bus... que je n'ai pas vu du tout. Il s'avère ensuite qu'il s'agit d'un pick up tout ce qu'il y a de plus banal. Je n'aurais jamais deviné que cela fasse bus, ou taxi, peu importe. Nous mettons les bagages derrière, je suis peu inquiète de voir les sacs à l'air libre et les imagine s'envolant sur la route. Nous nous serrons à l'arrière. Je demande à quelle distance nous sommes de Krabi, je comprends 14 kilomètres. Mais ça devait être au moins 40, nous mettons une bonne heure pour y arriver...La dame qui nous a vendu les billets n'avait pas précisé cela ! Il se met à pleuvoir, nous nous arrêtons en urgence pour mettre les sacs à dos avec nous: je n'ai pas envie de mouiller l'ordinateur! Dans Krabi, il faut demander deux fois avant de trouver la guest house. La dame qui nous a pris sous son aile et le chauffeur sont supers. D'ailleurs, elle refuse que je paye quoi que ce soit : je pense que j'ai fait une économie d'au moins 500 à 1000 baths, comparativement à si j'avais pris un taxi toute seule.
La guest house est mignonne, propre, dans un
coin tranquille, et pas loin du centre ville. Mais après une petite
balade, je me rends compte que ça ne vaudra jamais Chiang Mai :
rien de spécial ici à voir, les rues sont grandes, avec de grandes
boutiques sur les côtés peu fréquentées. Ca a un petit côté
haussmanien thailandais. Je ne me sens pas à l'aise.
Le temps est d'une chaleur accablante. Les nuages et la pollutions qui atténuaient l'impact du soleil à Chiang Mai sont absents ici. J'ai l'impression qu'il fait dix degrés de plus, et que mon sang bout sous ma peau si je m'aventure au soleil plus de quelques secondes. Il est malgré tout plus humide que dans le Nord, car ici, j'ai enfin trouvé la luxuriance à laquelle je m'attendais.
Le temps est d'une chaleur accablante. Les nuages et la pollutions qui atténuaient l'impact du soleil à Chiang Mai sont absents ici. J'ai l'impression qu'il fait dix degrés de plus, et que mon sang bout sous ma peau si je m'aventure au soleil plus de quelques secondes. Il est malgré tout plus humide que dans le Nord, car ici, j'ai enfin trouvé la luxuriance à laquelle je m'attendais.
De retour à la guest house, je réserve
une sortie pour le lendemain : le tour de 4 îles, à la
journée. Et pour le surlendemain, je réserve le bateau pour Ko Phi
Phi : c'est décidé, je ne m'attarderais pas ici. La guest
house est très bien, mais il n'y a rien pour nous. Pas de jolis coins
typiques à visiter à pieds, pas de plage. Comme nous n'avons
d'ailleurs fait qu'un seul tour, je n'ai pas pu prendre de photo,
mais je me rattraperais dans les îles.
Allons voir ailleurs !
Bientôt, je vous parlerai de Ko Phi
Phi - il est temps, parce que nous la quittons bientôt !
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