samedi 18 mai 2013

Premier jour à Bangkok

Il est six heures du matin. Le tuk tuk vient de nous déposer devant la guest house qui ressemble à s'y méprendre à un hôtel. Nous avons choisi le New Siam 2, parce qu'il n'est pas loin de quartiers sympas sans être dedans, donc c'est tranquille. C'est un peu plus cher que Khai San Road où tous les bagpackers s'arrêtent, mais à lire les commentaires sur internet, je n'avais pas envie d'y dormir pour presque une semaine. C'est une rue qui ne dort pas vraiment, les chambres sont petites, et les étrangers qui sont là viennent clairement pour faire la fête. Donc, pas de Khao San Road. Ici, nous avons même choisi une chambre assez chère pour cet hôtel, ce qui reste largement en dessous des prix moyens de Bangkok. Car si elle est souvent préférée pour l'air conditionné, je voulais avoir de l'eau chaude, pour enfin pouvoir se laver sans utiliser de bouteille remplie le matin, et surtout se laver les cheveux sans faire hurler mademoiselle. 

Malheureusement, la ville me fait le même effet que lors de notre escale quand nous sommes arrivées en Thailande: elle me donne la nausée. Littéralement. Et là, impossible d'avaler quoi que ce soit. A peine arrivées, 6h30 du matin, nous nous recouchons. Nous dormons jusqu'à 9h30, mais au réveil, je ne suis guère fraiche. Je vomis dans les toilettes. Comme j'ai des courbatures depuis nos escapades à Kho Phi Phi -si, si, promis, je vous en parlerai, je n'ai pas oublié! - je pense à Eleo et à sa dengue. Je suis un zombie paranoiaque. Heureusement, la chambre est simple, confortable, propre, fonctionnelle. Je suis contente de notre choix, nous nous y sentons tout de suite bien.
Nous essayons de nous lever un peu, j'ai une idée: nous allons tester la piscine.

Ernestine est ravie, c'est un vrai poisson. Il y a un côté qui fait jacuzzi, et dont on peut déclencher le "bullage". Elle adore évidemment les bulles. Elle adore aussi nager - entendez: battre des pieds pendant que je la fais glisser dans l'eau d'un bout à l'autre de la piscine. Vers midi, nous sortons de l'eau. J'ai l'impression de peser une tonne en sortant de l'eau et que mon estomac se retourne encore. Je n'ai pas faim, et Ernestine ne veut pas manger non plus. Finalement, nous nous recouchons toutes les deux vers midi, et nous dormirons jusqu'à 17h30. La belle journée, me direz vous!

Mais c'est sans compter le climat ici. On peut facilement sortir, même s'il fait nuit tôt. C'est d'ailleurs le moment idéal, ça recommence très légèrement à se rafraichir, une petite brise peut se lever. Je décide que nous allons sortir un peu.
Je prend le prétexte d'aller acheter des couches, et nous suivons la route un peu plus loin que le Seven Eleven. Le trottoir court le long de dizaines de restaurants et bars en tout genre. Le quartier est plutôt sympathique. Au loin, un bâtiment est éclairé, je m'approche, comme un papillon attiré par la lumière.
C'est le Phra Sumen Fort, un ancien fort, avec ses canons et tout ce qu'il faut. Il est minuscule. Mais à côté de lui, une esplanade. Des jeunes s'entrainent au hula hup, d'autres au jonglage.


Un groupe de femmes thais suit des indications d'une professeur de sport au son de remix assez bruyants et peu musicaux de groupes divers, je reconnais aqua parmi la sélection. D'autres sont simplement assis le long du fleuve.


Je trouve une petite place sur un banc.

Je regarde le pont éclairé au loin, le petit temple à gauche. Ernestine aime les bateaux qui passent, et toutes les lumières du fleuve.  J'ai acheté une glace à la noix de coco comme on en trouve beaucoup en Thailande. J'admire les lumières de la nuit, je profite du léger vent. Malgré le bruit, je suis paisible.

Nous faisons le tour du fort avant de rentrer. Un de ses côtés est longé par un canal, dont l'extrémité qui doit servir d'écluse ressemble à une vraie décharge, je pense tout de suite à Star Wars et au moment où les héros sont coincés dans cette espèce de poubelle géante pleine de flotte en voulant sauver la princesse des griffes de Dark Vador. Sauf que là, ce n'est pas de la fiction, c'est vraiment dégoûtant. Je me demande à quoi cela peut bien ressembler de jour, là il fait vraiment sombre. Pas d'odeurs particulières, ouf! Il y a tout de même des maisons le long de ce canal!

Ça va mieux. Nous pouvons rentrer nous coucher. J'ai le sentiment, finalement, de ne pas avoir perdu ma journée, même si elle s'annonçait sous des auspices plutôt défavorables. Je dois déjà commencer à m'habituer à Bangkok...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire